Avant de découvrir
la magnifique Pushkar, il faut d’abord
affronter les rabatteurs a l’arrivée du bus.
J’ai l’habitude, je dis « merci »
et je préviens que je sais ou je vais, que j’ai déjà un hôtel et que j’y vais a
pied. Au pire, je rentre dans un café boire un Chai pour en ressortir quelques
minutes après quand je champ est libre. Cette fois-ci, je pars sure de moi dans
une direction mais il se trouve que je pars à l’ envers. J’avais étudié la
carte dans le bus mais je ne suis pas à la gare routière que je croyais. Donc
me voila sotie de la ville et je dois revenir sur mes pas. Les rabatteurs
sauront alors que je suis perdue… Heureusement, le temps de cette petite erreur
et tous ont quitte la gare routière !
Je marche
cette fois dans la bonne direction, vers le lac jusqu’aux ghâts. Arrivée sur le
Gandhi Ghât ou un partie de ses cendres ont été dispersées, je vois un hôtel. J’hésite
à entrer, l’entrée ressemblant plutôt a une étable avec une vache au beau
milieu… Finalement j’enjambe et j’ai la chance d’avoir une petite chambre qui
donne directement sur le ghât.
Une fois
installe je suis sous le charme de Pushkar, ville sacrée pour les hindous, associée
à Brahmâ, qui selon la légende, tua un démon avec un lotus dont trois pétales
en tombant formèrent trois lacs. C’est une ville magnifique et paisible qui se
réveille pendant la pleine lune de novembre lors de la plus grande foire aux
chameaux qu’on dit être un spectacle quasi biblique. D’innombrables colonies de pigeons occupent l’espace
aux cotes des pèlerins qui les nourrissent. Ils s’envolent souvent soudainement,
si bien que les bruissements simultanés de milliers d’ailes ressemblent à une détonation.
Ici on se
lave de ses « péchés », on se purifie. Avec la pleine lune, les
rituels s’intensifient que cela soit au temple de Brahma ou autour du lac. J’ai
la chance de pouvoir tout observer depuis ma fenêtre. C’est la qu’on apprécie
le principe des moucharabiés marocain : voir sans être vu, j’observe sans déranger.
Les photos sont strictement interdites sur les ghâts.
Seule élève,
j’ai la chance de pratiquer le Yoga le matin et le soir, dans un temple avec un
vieux professeur qu’on m’a recommande ! Quand je quitterai Pushkar, il m’offre
un pendentif en forme de OM. Un grigri supplémentaire pour me protéger !
Mon
pantalon a montre son mécontentement quand aux trajets en bus associé a la transpiration
en craquant au niveau des fesses (et ne dites pas que j’ai grossi). Un tailleur
de Pushkar l’a ressuscité pour 50 roupies. Il a use toute une bobine de fil
pour coudre une pièce comme un fou.
Le soir, je
rencontre un jeune anglais de 20 ans (à qui on en donnerait 17 !) avec qui
je dine. Il a loue une moto pour la journée et visiter les environs. Je l’envie
un peu mais suis incapable de conduire une moto !
Il me
confie que le voyage est difficile : il est sans cesse harcelé, n’arrive même
pas jusqu’au guichet pour acheter ses billets de train, ne peut descendre du
bus car tout le monde pousse pour monter, se sent toujours proie des rabatteurs
etc etc… Je suis étonnée, moi qui croyais ce temps révolu, qui ne ressent plus
ce sentiment… cela me remémore mon premier voyage en Inde. Les choses seraient
donc telles qu’elles étaient il y a 12 ans ? Ce serait donc moi qui aurais
change ? Le regard des gens sur quelqu’un de plus « âgé » modifierait
également le voyage ? On échange quelques anecdotes et quelques bons
tuyaux. Il est maigre comme un clou mais avalera 4 plats dont je me demande
encore ou il a pu le mettre. Le cuisinier me confie « il est jeune, il
doit manger !! »
Je reste
quelques jours à Pushkar a regarder les pèlerins, pratiquer le Yoga et m’amuser
des envolées de pigeons puis je prends le bus pour Ajmer et enfin Jaipur.
(Je vous ferais un album photo de Pushkar plus tard car les coupures d'electricite sont incessantes d'ou j'ecris dans les montagnes Himalayennes (Manali).)
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