vendredi 21 septembre 2012

PUSHKAR


Avant de découvrir la magnifique Pushkar,  il faut d’abord affronter les rabatteurs a l’arrivée du bus. 
J’ai l’habitude, je dis « merci » et je préviens que je sais ou je vais, que j’ai déjà un hôtel et que j’y vais a pied. Au pire, je rentre dans un café boire un Chai pour en ressortir quelques minutes après quand je champ est libre. Cette fois-ci, je pars sure de moi dans une direction mais il se trouve que je pars à l’ envers. J’avais étudié la carte dans le bus mais je ne suis pas à la gare routière que je croyais. Donc me voila sotie de la ville et je dois revenir sur mes pas. Les rabatteurs sauront alors que je suis perdue… Heureusement, le temps de cette petite erreur et tous ont quitte la gare routière !

Je marche cette fois dans la bonne direction, vers le lac jusqu’aux ghâts. Arrivée sur le Gandhi Ghât ou un partie de ses cendres ont été dispersées, je vois un hôtel. J’hésite à entrer, l’entrée ressemblant plutôt a une étable avec une vache au beau milieu… Finalement j’enjambe et j’ai la chance d’avoir une petite chambre qui donne directement sur le ghât. 

Une fois installe je suis sous le charme de Pushkar, ville sacrée pour les hindous, associée à Brahmâ, qui selon la légende, tua un démon avec un lotus dont trois pétales en tombant formèrent trois lacs. C’est une ville magnifique et paisible qui se réveille pendant la pleine lune de novembre lors de la plus grande foire aux chameaux qu’on dit être un spectacle quasi biblique.  D’innombrables colonies de pigeons occupent l’espace aux cotes des pèlerins qui les nourrissent. Ils s’envolent souvent soudainement, si bien que les bruissements simultanés de milliers d’ailes ressemblent à une détonation. 

Ici on se lave de ses « péchés », on se purifie. Avec la pleine lune, les rituels s’intensifient que cela soit au temple de Brahma ou autour du lac. J’ai la chance de pouvoir tout observer depuis ma fenêtre. C’est la qu’on apprécie le principe des moucharabiés marocain : voir sans être vu, j’observe sans déranger. Les photos sont strictement interdites sur les ghâts. 

Seule élève, j’ai la chance de pratiquer le Yoga le matin et le soir, dans un temple avec un vieux professeur qu’on m’a recommande ! Quand je quitterai Pushkar, il m’offre un pendentif en forme de OM. Un grigri supplémentaire pour me protéger !

Mon pantalon a montre son mécontentement quand aux trajets en bus associé a la transpiration en craquant au niveau des fesses (et ne dites pas que j’ai grossi). Un tailleur de Pushkar l’a ressuscité pour 50 roupies. Il a use toute une bobine de fil pour coudre une pièce comme un fou.  

Le soir, je rencontre un jeune anglais de 20 ans (à qui on en donnerait 17 !) avec qui je dine. Il a loue une moto pour la journée et visiter les environs. Je l’envie un peu mais suis incapable de conduire une moto !
Il me confie que le voyage est difficile : il est sans cesse harcelé, n’arrive même pas jusqu’au guichet pour acheter ses billets de train, ne peut descendre du bus car tout le monde pousse pour monter, se sent toujours proie des rabatteurs etc etc… Je suis étonnée, moi qui croyais ce temps révolu, qui ne ressent plus ce sentiment… cela me remémore mon premier voyage en Inde. Les choses seraient donc telles qu’elles étaient il y a 12 ans ? Ce serait donc moi qui aurais change ? Le regard des gens sur quelqu’un de plus « âgé » modifierait également le voyage ? On échange quelques anecdotes et quelques bons tuyaux. Il est maigre comme un clou mais avalera 4 plats dont je me demande encore ou il a pu le mettre. Le cuisinier me confie « il est jeune, il doit manger !! »

Je reste quelques jours à Pushkar a regarder les pèlerins, pratiquer le Yoga et m’amuser des envolées de pigeons puis je prends le bus pour Ajmer et enfin Jaipur. 

(Je vous ferais un album photo de Pushkar plus tard car les coupures d'electricite sont incessantes d'ou j'ecris dans les montagnes Himalayennes (Manali).)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire