lundi 3 décembre 2012

SANGKHOM à CHIANG KHAN

22 au 24 Novembre 2012 : retour en Thaïlande !

Province de Nong Khai


"À chaque pas, à chaque rue, un nouvel angle de vue" Laurent Foirey

Visa en poche, on quitte Ventiane au Laos en se disant que ce pays mérite plus de temps que 15 jours pour se laisser découvrir et que maintenant... on va approfondir la Thaïlande !

Le passage de la frontière sur le "pont de l'amitié" jusqu'à Nong Khai se fait facilement, d'un côté on descend du bus pour le tampon de sortie sur le passeport et de l'autre c'est le check pour entrer en Thaïlande.

 

Le petit bus vert

Arriver en Thaïlande c'est pour nous comme rentrer à la maison, on est en terrain connu, on retrouve nos petites habitudes ! Si la Thaïlande n'a pas le monopole du sourire, on s'y sent vraiment bien.

On retrouve le fameux SANUK, c'est à dire l'idée qu'en chaque chose, dans tous les domaines de l'existence, il y a toujours une part de plaisir, une possibilité de vivre dans la joie même lorsque c'est difficile. Le pire qu'on puisse dire est que quelque chose ou quelqu'un n'est pas Sanuk... On va également éviter tout conflit pour que la vie reste Sanuk.

Une fois à Nong Khai, on a du mal à se faire comprendre, tout est en thaï, ce qui fait beaucoup rire la petite guichetière. Un petit bus vert nous emmène à Sankhom.

 

 

 

 

Pas toujours facile...

 

Dans le petit bus vert, une dame d'un soixantaine d'années, fort pimpante et dans le genre très sanuk, tombe en extase devant mon nez dont elle ne cesse de montrer combien il est long, effilé, en un mot : Parf-ait. C'est bien la première fois que j'entends en quelques sortes "T'as un beau nez, tu sais"...

Le bus s'arrête à Sangkhom devant la Bouy Guesthouse qui est un véritable paradis : un jardin fleuri, un pont pour traverser une petite rivière et arriver aux quatre bungalows qui surplombent le Mékong. On a presque posé nos sacs dans le bungalow quand une femme crie par la fenêtre à l'intention de son mari, qui nous fait visiter, que... C'est complet ! Déception... Mais on va dormir ailleurs et on reviendra demain : hors de question que le bungalow de rêve nous échappe !

 

Bouy Guesthouse

 

Bouy Guesthouse

 


 

Que faire à Sangkohm ? Presque RIEN. Et c'est tant mieux. Juste regarder le Mékong du lever au coucher du soleil. Les berges sont sauvages et des bancs de sables et îlots se dessinent sur ce tronçon du fleuve. On dit même que parfois, la nuit, des boules de feu jaillissent du fleuve... envoyées par les dragons serpents du Mékong (théoriquement des fermentations qui font des poches de gaz et remontent à la surface. Leur embrassement reste cependant inexpliqué)... On s'use les yeux à regarder mais on ne voit que les étoiles dans un ciel sans pollution lumineuse. Et c'est déjà très bien !

Lever du soleil sur le Mékong

 

Les yeux, on peut aussi les user avec la vue sur le Mékong depuis les collines avoisinantes. Difficile de détacher son regard de cette vue plongeante sur le fleuve qui serpente, le Laos, les îlots, les bancs de sable et les récifs.

Vue sur le Mékong

 

Un petit plongeon dans une cascade avant de revenir vers Sangkhom qui est vraiment calme avec une seule rue principale, quelques stands de bouffe autour du marché, des restaurants au dessus du Mékong. Le Tantawan restaurant est étonnement branché à côté des autres paillotes.

Cascade

 

Comme c'est souvent le cas en Thaïlande, l'intérieur des maisons est très visible et se mêle parfois à une boutique. On ne distingue pas toujours la limite entre le trottoir où trône le canapé et le salon où est garée la voiture, à côté du frigo. La grand mère s'occupe d'un marmot pendant que le grand père allongé à même le sol frais regarde la télé. On fait plus que deviner : on VOIT. Les meubles, la vaisselle, les mini-temples d'intérieur, le linge qui sèche, la moustiquaire au dessus d'une natte, la place de choix pour la télévision, la deco quasi inexistante ou franchement chargée, tout est montré et c'est le bonheur du voyageur qui découvre la vie des thaïs à travers l'intérieur de leur demeure. À l'heure où les lampes sont allumées, il est encore plus aisé d'être témoin des soirées thaïs à la maison. Pour fermer la fenêtre, inexistante, on tire une grande devanture comme celle d'une boutique. Et hop le rideau est baissé.

Le calme est rompu par un énorme bruit de freinage, de choc et de carrosserie froissée... Un bruit qu'on aimerait ne jamais entendre et qui nous fait sortir en courant du bungalow, à la fois inquiet de ce qu'on va découvrir quelques mètres plus loin et poussés par le besoin de porter secours. Une voiture est sortie de la route, a percuté un arbre, fait un tête à queue et fini sa course dans un mur. Heureusement des habitants sont déjà sur place et Sangkhom a un super hôpital pour la taille de la ville.

Temple sur la colline
 

Même si le temps est suspendu ici (nos voisins de bungalow sont là pour 4 mois), après 3 jours de spéciale glande, on attend le bus pour Chiang Khan. Les 100km à parcourir vers l'ouest sont un trajet à partager presque intégralement avec le Mékong, trait d'union entre Thaïlande et Laos. On a mal aux fesses sur les bancs en bois trop petits pour Louis mais quand on voit le siège du chauffeur... Ça doit être bien pire.

 

C'est le chauffeur qui doit avoir mal aux fesses

 

Seul le dernier tronçon oblige à rentrer dans les terres à Ban That pour sauter dans un taxi collectif énorme avec non pas 15 mais 30 passagers et des tonnes de bouffe, légumes, barquettes de riz et autres approvisionnement. On se dit que si on a un accident, on terminera avec un champignons dans la bouche. Le conducteur prend le temps de déposer une petite Mamie jusque chez elle. Elle est pliée en deux mais descend du bus avec beaucoup de dextérité à quatre pattes et en balançant sa canne sur le bitume. Pendant le trajet elle s'évertue a parler en thaï à un jeune voyageur espagnol qui ne comprend rien. On se dit qu'il va finir par prendre un coup de canne sur la tête par cette super Mamie a l'œil perçant.

 

 

 

 

 

CHIANG KHAN

À l'arrivée, après 4 h de trajet, on a faim car on a mangé des petits pois séchés et un gâteau chinois. On est surpris à plusieurs titres. D'abord, tous les hôtels sont complets ! On frappe à toutes les portes des Guesthouses et toujours la même réponse : "full" qu'on sait maintenant même déchiffrer en thaï. Est-ce qu'on ne veut pas de nous ? Difficulté qu'on a pu déjà rencontrer en voyage...


Ration du voyageur : petits pois secs et gâteau chinois


Mais il faut se rendre à l'évidence : des bus déversent des dizaines de thaïs qui déambulent dans la rue bordant le Mekong, se prennent en photo devant les vieilles maisons et même aux côtés des mamies couleur locales assises sur un banc. On réalise que c'est le week-end et qu'on se trouve au cœur d'une destination manifestement très prisée des thaïs qui voient ici un témoignage de Thaïlande d'antan. Les visiteurs déambulent dans des boutiques affichant leurs lots de tee-shirt et autres souvenirs à l'effigie de Chiang Khan. Un vieux cinéma transformé en musée affiche les derniers films des années soixante. On vient manger au restaurant, se faire masser, manger des glaces... Et nous, caméléons, on suit le mouvement !

Et c'est vrai que Chiang Khan est ravissante, même si on ne l'a pas remarqué tout de suite, obnubilés par la recherche d'une chambre : une longue et étroite rue le long du Mékong (toujours et encore !) bordée de belles maisons en teck drôlement chics pour certaines, désuètes pour d'autres avec leur devantures articulées en bois. Les habitants sont particulièrement adorables. Ici, on peut laisser nos vélos sans attaches. Tout ce côté léché est agréable même si ce "meilleur des mondes" laisse une impression de "décors" préservé pour être montré le we aux citadins en manque d'authenticité.

Petite madame qui prépare des mets délicieux

 

On fini par trouver une Guesthouse mais ce ne sera pas une belle chambre en bois, puisqu'elles sont toutes prises d'assaut. On passe la soirée à déambuler dans cet univers très touristique mais tout à fait Thaï. Après l'ambiance modeste de Sangkhom, ambiance Deauville ou Chamonix du Mékong à Chiang Khan. On soupçonne que la province de Loei recèle bien d'autres trésors moins connus à découvrir.

On peut dire que les bords du Mékong nous auront offert des paysages et des ambiances très variées même si le mot commun reste "PAISIBLE".

Charme désuet de Chiang Khan

En résumé, si vous voulez voir un petit coin de bout du monde désuet, allez-y en semaine. Si vous préférez l'ambiance "tourisme thaï", testez le week-end. Quoiqu'il arrive, à l'aube, imperturbables, les moines défilent pour leur quête du matin devant les devantures en bois encore closes.

Un dernier petit bisou au Mékong et nous voilà partis vers Phitsanulok plus au Sud...

 

Images de Sangkhom et Chiang Khan

On va vers où ?
 

 

Ambiance fermière à Sangkhom
 

Bouy Guesthouse
 

Ambiance fermière à Sangkhom
 

Notre ami le Gecko
 

Sur le Mékong...
 

Vue sur le Mékong
 

Rue de Sangkhom
 

Charmante vendeuse de brioches à Chiang Khan
 

Chiang Khan vintage
 

Boissons diverses et variées
 

Éternel stand d'amulettes - Chiang Khan
 

Tout pour se faire comprendre
 

Chiang Khan
 

Chiang Khan
 

Chiang Khan
 

 

Chiang Khan
 

Chiang Khan
 

"Non d'un gong, j'ai retrouvé mes tongs au bord du Mékong !"

 

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