jeudi 18 octobre 2012

DHARAMSHALA

Au dessus des nuages en pesanteur, s'elevent dans des bourdonnements enchanteurs les mantras qui s'egrenent au fil des perles, sous les doigts des pelerins eu yeux rieurs." L.F

Nous nous deplions du bus au petit matin pour arriver dans un ecrin de verdure frais et humide de brume. Nous marchons jusqu'a Dharamshala mais l'arrivee un dimanche nous empeche de trouver une chambre  proche des monasteres que connait Louis qui a passe 6 mois ici, il y a 4 ans.




Alors nous entamons la marche jusqu'a Mac Leod Ganj, a environ 1km au dessus de Dharamshala... Ame et corps en peine, nous progressons lentement, si bien qu'un tibetain nous voyant grimper avec difficulte nous embarque dans sa voiture, ouf... merci la compassion !



C'est ici, dans cette petite ville (Mac Leod Ganj), perchee dans la nature a1800m d'altitude dans les contreforts de la grande chaine himalayenne que l'Inde a decide d'accueillir les exiles du Tibet qui ont suivi leur guide, sa saintete le 14eme Dalai Lama et le gouvernement tibetain. Ainsi les tibetains appellent cette ville "la petite Lhassa".




Ici les mains tournent les moulins a priere, egrenent les chapelets et le vent poussent les drapeaux a priere. Ainsi, les ondes bienveillantes se diffuse a l'infini vers le ciel et sur la terre.







Une fois de plus, la moisaique indienne etonne par sa diversite et les depaysements successifs. Ici, tout est fait pour preserver la culture tibetaine et permettent egalement aux exiles de se sentir presque "comme a la maison" :
- des monasteres similiares a ceux de Lhassa ont ete construits tel que le complexe de Tsuglagkhang ou reside le XIVeme Dalai Lama (des centaines de moines a nourrir grace a d'enorme casseroles),
- des mets traditionnels tibetains courent les rues comme les memorables momos (sorte de gros raviolis fourres aux legumes et/ou au mouton), le pain tibetain, les thantuk (soupe de pattes epaisse coupee a la main avec des legumes - que sait si bien faire Louis !), tukpa (comme les thantuk mais avec des nouilles fines comme des spagettis - que sait pas tres bien faire Louis !) et tampsa (the au beurre sale - dont Louis rafole mais qui donne mal au ventre...),
- des vetements traditionnels sont portes par les habitants tibetains notamment les femmes bien que les jeunes semblent seduits par le style occidental,
- le Men-Tsee-Khangune, universite de medecine traditionnelle tibetaine et de l'astrologie est sur place,
- les batiments du gouvernement tibetain en exil sont implante ici,
- et une precieuse bibliotheque renfermant les textes sacres et objets sauves du pillage chinois est installee.


 

Les tibetains arborant sourire, douceur de leur culture et hautes paumettes restent malgre tout en exil : la douceur apparente de vivre a Dharamshala ne peut faire oublier la violence ainsi que le parcours difficile et seme d'embuches qu'ils ont du traverse.
Autre dichotomie etonnante : la cohabitation entre forte ferveur et profusion de boutiques, moines et shopping !

On est heureux, assis sur les bancs au milieu des anciens dont les rides profondes christallisent leur vie.



On a mal partout mais on se leve quand meme au petit matin pour aller sous la pluie mediter dans un Centre de Vipassana de Dharamkot, village voisin. C'est ici qu'on retrouve Wini, suisse qui vit a Dharamshala depuis la nuit des temps (qui avait fait la route avec Louis du Pakistan a l'Inde en 2008). Une sorte d'exile suisse original qui ne jure que par le jeu d'echec !




OM MANI PADME HUM






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