lundi 29 octobre 2012

LALLUNG






 


"Il y a plante son baton il y a des annees,
Aujourd'hui c'est un arbre que l'on vient saluer.
Ancre au fond d'une vallee, a l'entree d'un gouffre se trouve un des personnages des plus comiques, gardien d'un temple magique, aux allures mystiques
Rinchen Zangpo, Lama Tenzin telle est la lignee..." L.F.

Après des au revoirs chaleureux a Tashi, nous voila repartis sur la route tels deux petits scarabées avec leurs sacs sur le dos, quittant Dankar par le haut du village comme on sortirait d'un décors de cinéma.




Comme les autres voyageurs que nous rencontrons dans la vallée, vous vous demandez peut-être pourquoi nous allons a Lallung ?

Parce qu'il se trouve la-bas un seul lama, peu ordinaire, gardien d'un temple authentique : Lama Tenzin est très grand, c'est ce qui frqppe en premier car et qui est rare pour les habitants des montagnes.




Il a de grosses lunettes genre "loupes" en plus d'une personnalité originale. Cela lui vaut d'avoir été baptisé il y a 4 ans le "Magic Lama" par Louis qui souhaite le revoir et me le présenter. Lama Tenzin vaut donc a lui seul la visite.



Le chemin qui mène a Lallung est plus plat mais plus long que les précédents. Le paysage semble démesurément grand et on se sent tout petit comme dans un new-York naturel. 
Le chemin serpente et derrière chaque virage, on pense être arrive mais non... il nous faut plus de 4 heures pour rejoindre Lallung a pied et le paysage n'invite pas au "raccourci".








Heureusement, sur le chemin, nous croisons une petite famille, assise au milieu de nulle part, faisant une petite pause autour d'un thé sur un brasero de fortune. Ils nous offrent des poignées entières de blés grilles et c'est délicieux. Avec de l'imagination, on pourrait penser manger des M&M's.
Enfin, un dernier virage et le village apparaît. Les montagnes semblent se resserrer autour de ce joyau. 






 




 




Louis reconnaît au loin le monastère ou nous allons directement retrouver lama Tenzin.
















 
Ce dernier nous accueille avec du thé au clou de girofle qui calmerait la pire des angines et nous accompagne dans la guesthouse de sa soeur que lama Palden a Dankar nous avait conseille.

 



Nous ne verrons aucun touriste ici, le village est magnifique surtout sous la lumière de fin de journée. Des gamins nous suivent, au départ timides puis amuses par notre façon de marcher qu'ils imitent en rigolant.










Lama Tenzin nous ouvre les portes du temple ... nous avons garde précieusement 2 kahtags, une écharpe de soie blanche symbole de bonne augure et de respect pour les déposer ici. Les kahtags soulignent les bonnes intentions de la personne qui l'offre. 


Le temple fait partie d'un série de temple anciens comme ceux de Dankar et de Tabo. En revanche, il n'a pas été modifié ni inscrit au patrimoine historique de l'UNESCO, selon le souhait de lama Tenzin qui préfère le préserver comme a son origine. C'est sans doute ce qui lui confère une atmosphère mystique avec des peinture finalement étonnement bien conservées. 





Pour la légende, Rinchen Zangpo, un pèlerin, aurait construit les temples de la Vallée du Spiti en une nuit. Il aurait plante son bâton de pèlerin a Lallung qui aurait donne naissance a un arbre majestueux qu'on peut effectivement admirer a cote du temple. 


 
 
 
 
Un livre a emmener dans ses bagages : "l'Odyssee des Karmapas, la grande histoire des lamas a la coiffe noire". De lama KUNSANG 
Cet ouvrage retrace l'histoire du bouddhisme au Tibet a travers les dix-sept karmapas qui, depuis le XIIe siècle, ont façonné la spiritualité et l'histoire du Tibet. Le Karmapa est un etre tres precieux pervenu a l'eveil mais qui revient sans cesse dans des vies successives pour aider les êtres au meme titre que le Dalai Lama.
Détenteur des savoirs ésotériques, haut dignitaire du bouddhisme tibetain, cette figure hors du commun se distingue par sa coiffe noire qu on dit tissée par des dakinis (des déités féminines). 
Le Karmapa evoque beaucoup de joie, d'amour dans l'esprit de la grande majorite des habitants de la Vallee du Spiti. En exil au Sikkim, on trouve toujours sa photo aux cotes de celle du Dalai Lama.






Le crépuscule arrive très vite ici car le village est encadre de hautes montagnes. Les derniers rayons du soleil invitent a rentrer au bercail car il fait vite froid. 








Nous voila assis dans le salon-cuisine de la maison pour faire des momos avec notre hôte : petites boules de pâte qu'on arrondie entre ses doigts, qu'on fourre avec des légumes en tout petites morceaux avant de fermer le bord par de petits pincements. On n'a pas la technique et cela fait bien rigoler notre petit maman du moment mais elle est patiente.







Pour l'anecdote, les toilettes sèches sont un poème a elles seules : une cabane sans eau a l'extérieur de la maison avec un trou très grand pour s'accroupir. Aucune odeur car tout tombe sur un lit de fumier...Si une envie vous prend la nuit... il vaudra mieux serrer les fesses que de se retrouver tombe sur un lit de fumier en train de se débattre avec la lampe frontale. Et ce n'est pas du vécu. 














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