30 octobre au 01 novembre 2012 : aux sources de l'art thaïlandais
"Le temps et la nature travaillent les sculptures des temples
Après un passage éclair à Bangkok, route vers le nord dans un bus typiquement thaïlandais avec petits rideaux et musique romantique shamallow.
Destination : Sukhotai.
Chaque ville offre une âme à découvrir, une ambiance et aussi des modes de transports qui lui sont propres.
On réapprend à voyager continuellement.
On connaissait le tuk-tuk transportant ses passagers à l'arrière, sur le côté à la manière d'un side-car et on teste à Sukhotai un drôle de véhicule : le samlor avec une moitié de moto qui pousse un siège à l'avant et transporte donc ses passagers... à la place du mort.
A la TR Guesthouse, on occupe un joli bungalow qu'on aimerait bien emmener avec nous pour le reste du voyage...
Pour visiter le site archéologique de Old Sukhotai, vestige de la première capitale du Siam et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, il est possible de louer un scooter. A vrai dire, un vélo suffirait, mais il fait très chaud, cela permet de s'éloigner du site dans la campagne environnante et puis le prix est dérisoire (200 bahts soit 2,5 euros maximum pour la journée).
Trois pas dans le site suffisent à vous emporter dans un monde "mystique" avec ses Bouddhas anciens, parfois prisonniers de leur guange de brique, parfois très stylisés (notamment les mains) ou dont il ne reste que l'ombre au milieu des libellules. Certaines statues pleines de grâce et de délicatesse donnent au Bouddha une allure féminisée.Au dela de la partie centrale de la vieille ville, la partie ouest moins visitée, à l'extérieur des remparts invite à la marche jusqu'à des édifices perchés sur la colline.
On admire un arbre magnifique comme il y en a tant en Thaïlande, aussi sacrés que les vaches en Inde. Je prends quelques photos. Bizarrement, je me sens observée dans l'objectif à travers lequel je regarde moi-même : depuis son arbre, un long et fin serpent vert pomme nous scrute effectivement comme si on était Adam et Ève !
Si les arbres sont une invitation à la méditation, ils sont également des nids noueux à serpents. Notons que la symbolique du serpent est très positive en Thaïlande, ces reptiles étant considérés comme des protecteurs : un cobra à sept têtes aurait abrité le Bouddha pendant qu'il méditait pour atteindre l'éveil. C'est sans doute lui qui a contribué a son illumination (en le piquant ?! ) Enfin bon, nous on préfère les écureuils.
Comme il y en a dans toute bourgade qui se respecte en Thaïlande, le marché de nuit abore fièrement son achalandage de brochettes, boulettes, oeufs de caille, soupes, dessert colorés et même insectes pour faire passer le tout.
Mais ce n'est pas tout, il règne ici une ambiance festive, animée par... les moines : tombola, jeux, projection de films de Kung-fu sur écran géant, musique tonitruante, théâtre, chant... une manière ludique de collecter des fonds, une ambiance monacale pas très catholique !
Un peu plus loin, sur un stand au-delà de la fiesta monastique, des posters de filles dénudées sont suspendues, drôles de voisines des posters de moines vénérés. Et puis, enfin, des stands de loterie comme on en a tant vu depuis qu'on voyage en Thaïlande.
On joue, on parie, on mise... et à Bangkok, des trottoirs entiers sont dédiés à la vente de petits tickets de jeux numérotes.
Sur un stand ambulant, une fille thaï prépare des salades de papaye en nous accueillant d'un "hello" qui ne laisse pas de doute quand à son sexe de naissance : c'est un homme. Et oui, en Thaïlande, on rencontre des hommes...ou des femmes...ou des hommes, bref, souvent des travestis ou transsexuel, parfois maquillés, habillés en femme ou ayant eu recours à la chirurgie esthétique si accessible ici.
Les Katheoys ou Ladyboys sont un phénomène caractéristique de la Thaïlande. Parfois, on pourrait s'y méprendre mais souvent, ce qui est troublant, c'est qu'un Ladyboys peut être en même temps très masculin. Cela peut donner l'impression d'un judoka ou d'un Samouraï déguisé en fille. Les Katheoys ne se cantonnent pas du tout au monde de la nuit et sont intégrés dans la société thaïlandaise. Ainsi vous les côtoyez comme caissières, serveuses, vendeuses, cuisinières, hôtesse de l'air...Il existe même un groupe de musique 100% Katheoys et 100% thaïlandais qui entretient un effet de mode.
On impute cette tolérance du mélange des genres à la culture bouddhiste qui interdit l'adultère et prone l'abstinence des moines mais ne régule pas la vie sexuelle des croyants. De plus, la Thaïlande s'est toujours affranchi de l'influence occidentale contrairement aux pays voisins qui ont parfois épousé, volontairement ou contraint par la colonisation, la moral judéo-chrétienne.
En revanche, erreur que font parfois les étrangers, il ne faut pas se méprendre sur cette apparente tolérance sexuelle : le geste le plus licencieux et impudique en Thaïlande consiste à se tenir la main en amoureux car c'est faire dépasser la sphère privée dans la sphère publique ! Le code pénal punit sévèrement ces gestes ou attitudes inconvenants par une peine de prison...
Album photo
Wat trapang Noeng |
Wat trapang Noeng |
Wat trapang Noeng |
Wat Mahathat |
Wat Mahathat |
Wat Mahathat |
Wat Mahathat |
Wat Mahathat |
Chedi aux libellules Wat sa si |
Wat Sa Si |
Wat Chang Lom |
Du grand au tout petit |
Wat Chang Lom |
Wat Chang Lom |
Louis adore sentir le Jasmin |
Sophie préfère regarder les fleurs de frangipaniers |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire